Toyota RAV4 2012: Plus intermédiaire que compact

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

La popularité du RAV4 s’explique de plusieurs façons. Un des principaux arguments qui fait pencher la balance en sa faveur est sans contredit son habitabilité supérieure et ses dimensions qui le placent entre la catégorie des utilitaires compacts et celle des intermédiaires. Son succès provient également du fait qu’il s’agit de l’un des deux véhicules de la catégorie – l’autre étant le Mitsubishi Outlander – qui est doté d’une troisième rangée de sièges.
En effet, si le RAV4 est le modèle le plus spacieux de la catégorie, c’est surtout parce qu’il est le plus long. Si cet aspect de sa conception a permis l’intégration d’une troisième rangée de sièges, il faut cependant préciser que ces places ne pourront accueillir que de jeunes enfants et pour de courts trajets seulement. Cela étant dit, le RAV4 propose également un très grand volume de chargement qui est aussi modulable parce que les sièges de la deuxième rangée coulissent sur des rails en plus de proposer des dossiers inclinables.

Avec ce type de configuration, il est possible de privilégier soit le dégagement pour les jambes pour les passagers de la deuxième rangée tout en comptant sur un volume de chargement de plus de 1000 litres, ou d’augmenter au maximum le volume de chargement de la soute dont la capacité est supérieure à 2000 litres. Bref, on peut partir avec armes et bagages au volant du RAV4, et la vie à bord au quotidien demeure agréable pour quatre personnes. Un seul bémol toutefois, au sujet de la porte arrière qui est plutôt lourde, puisque le pneu de secours est monté sur sa face extérieure. De plus, cette porte pivote sur le côté droit du véhicule, ce qui fait qu’elle bloque ainsi l’accès au trottoir lorsque vient le temps de décharger le véhicule alors qu’il est stationné sur la rue en ville. La qualité de la finition intérieure est sans reproches, mais il faut déplorer le fait que certains plastiques utilisés pour la réalisation de la planche de bord sont toujours relativement durs, ce qui ne fait pas très haut de gamme. Aussi la présentation générale est sans véritable éclat, bien que toutes les commandes et tous indicateurs soient facilement repérables et accessibles.

Une conduite sûre, mais peu inspirée

Sur la route, le RAV4 offre une conduite plutôt placide et les conducteurs qui préfèrent une conduite plus sportive ou, à tout le moins, plus inspirée se tourneront plutôt vers l’Outlander de Mitsubishi ou le Tiguan de Volkswagen. La tenue de route du RAV4 est toujours sûre et correcte, mais la direction à assistance électrique manque de feedback, et la pédale de frein s’avère spongieuse lors de décélérations plus intenses. Cela dit, le niveau de confort est très bon à vitesse d’autoroute, et la transmission automatique fonctionne admirablement bien puisqu’elle passe les rapports sans que l’on s’en rende vraiment compte. Vous l’aurez compris, le RAV4 est tout à fait compétent et se conduit presque comme une voiture traditionnelle, bien qu’il manque un peu de caractère.

Côté motorisation, le moteur de base est un quatre cylindres de 2,5 litres dont la puissance est tout juste correcte puisqu’elle se chiffre à 179 chevaux, et on doit déplorer le fait que la transmission automatique qui est associée à ce moteur est presque archaïque, puisqu’elle ne compte que quatre rapports. Pour obtenir une boîte à cinq rapports, il faut opter pour le V6 de 3,5 litres, qui équipe également les Camry et Highlander, et qui développe 269 chevaux ce qui a pour effet de donner un second souffle au RAV4 en relevant d’un cran le niveau de performances par rapport au quatre cylindres dont la puissance et le couple sont tout simplement adéquats.  Côté consommation, il faut souligner que les RAV4s font preuve d’une belle frugalité, mais que les cotes de consommation seraient encore meilleures si le moteur quatre cylindres pouvait être jumelé à la boîte automatique à huit rapports.

Un modèle entièrement électrique

Au Salon de l’auto de Los Angeles en novembre 2010, Toyota procédait au dévoilement d’un RAV4 à motorisation électrique, dont le lancement est programmé pour 2012 sur le seul marché des États-Unis. Ce modèle est le fruit d’une collaboration entre le géant japonais de l’automobile et le petit constructeur spécialisé Tesla, créateur d’une sportive tout électrique élaborée sur la plate-forme de la Lotus Elise. On croyait, à tort, que Toyota avait décidé de se concentrer sur la technologie hybride et de délaisser le tout-électrique, laissant ainsi ce champ d’action à son concurrent Nissan, créateur de la Leaf. Mais ce n’est pas le cas, comme en témoigne l’arrivée de cette nouvelle variante du RAV4. À l’heure actuelle, 35 véhicules prototypes sont mis à l’épreuve dans la première phase d’essais et de validation qui est en cours depuis le début de 2011.

En attendant l’arrivée de cette nouvelle variante et l’éventualité de sa possible commercialisation chez nous, le RAV4 poursuit sa route en faisant preuve d’une grande fiabilité, d’une habitabilité supérieure et d’un confort remarquable. Dommage cependant que sa conduite soit aussi aseptisée et dépourvue d’agrément.

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