Nissan Maxima 2012: Voiture cherche cœur aimant

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Vous rappelez-vous « Madame Bertrand », cette chanson de Robert Charlebois, qui racontait l’histoire de personnes à la recherche de l’âme sœur. Ces gens s'adressaient à Jeannette Bertrand qui, à une certaine époque, tenait un courrier du cœur. Si cette chronique existait encore aujourd’hui, il y a fort à parier que les dirigeants de Nissan y enverraient une lettre afin de vanter les mérites de leur Maxima. C’est que cette Maxima cherche à se faire aimer…
Si cette élégante berline se fait plutôt anonyme de nos jours, elle fut pourtant, à une certaine époque, le modèle phare de ce constructeur sur notre marché. Elle proposait des qualités intéressantes, comme de bonnes dimensions intermédiaires, un moteur puissant, un équipement relativement complet et un agrément de conduite légèrement supérieur à ce que les autres berlines japonaises de la catégorie nous offraient. Puis, ce délicat équilibre s'est rompu lorsqu'on a tenté de couper la poire en deux en proposant la très compétitive Altima, tout en tentant de laisser à la Maxima sa place prépondérante. Malheureusement pour Nissan, cette politique a eu pour effet de reléguer cette dernière au second plan tandis que la première connaissait un succès impressionnant.

Pour compenser, on a tenté différentes solutions pas toujours couronnées de succès. Mais la dernière mouture est nettement la plus intéressante sur le plan visuel depuis plusieurs années.

Belle réussite

Après plusieurs années de galère, les stylistes ont enfin conçu une voiture dont la silhouette est aussi équilibrée qu’élégante. Elle se distingue par des phares qui semblent fortement dérivés de ceux utilisés sur la 370Z. En forme de boomerang, ils se prolongent sur l'aile, tandis que la partie inférieure déborde également. Cela donne un effet dynamique qui, par la même occasion, allège la silhouette. Et les designers ont décidé de modifier la calandre pour 2012. Celle-ci demeure toujours quasi verticale, mais la forme des trois bandes horizontales qui la traversent a été modifiée. Bien entendu, l'écusson Nissan demeure toujours en plein centre. Pour équilibrer les choses, le pare-chocs conserve, en sa partie inférieure, une prise d'air rectangulaire de même largeur que la calandre. À chaque extrémité du pare-chocs, on retrouve également des prises d'air et de petits feux antibrouillards. Les passages de roues sont fortement bombés, tandis que la partie centrale des parois est cintrée, toujours dans le but de donner une allure sportive à cette berline qui tente d'imiter un coupé. Personnellement, j'apprécie la partie arrière avec son couvercle de coffre de forme trapézoïdale en sa partie inférieure, sur lequel on a placé un aileron prononcé sur son rebord supérieur. Cette année, les feux combinés incorporent des DEL. Bref, on a créé un bel équilibre et donné une allure sportive à cette berline. Malheureusement, il est difficile de les admirer, car leur popularité demeure restreinte. Ainsi, on en croise peu sur nos routes.

Dans l'habitacle, la planche de bord reprend la plupart des éléments utilisés sur les autres produits de ce constructeur. L'écran d'affichage DEL est encadré par deux buses de ventilation verticales, tandis qu’à la base de l’écran se trouve un gros bouton de commande qui permet de gérer ses différentes fonctions. On retrouve ensuite des commandes audio et de climatisation relativement conventionnelles. Il faut ajouter que pour 2012, plusieurs modifications de détail ont été apportées, autant au niveau de certaines commandes que de l’éclairage des cadrans indicateurs. En plus, il est possible de choisir parmi des appliqués aux finis divers.

Bonne motorisation, mais…

Une chose difficile à critiquer sur cette voiture, c’est la présence de l'incontournable moteur V6 de 3,5 litres dont le rendement et les performances sont presque légendaires. Il transmet ses 290 chevaux aux  roues avant par l'intermédiaire d'une transmission de type CVT, l'une des meilleures sur le marché. De plus, par le biais du catalogue des options, il est possible de gérer cette transmission à l'aide de palettes placées derrière le volant. Par contre, l'agrément de conduite de cette voiture s’avère mitigé, et ce, pour diverses raisons. Il y a d'abord cet effet de couple dans le volant. En forte accélération, la voiture a tendance à « tirer » d’un bord comme de l'autre. Il faut dire que cette caractéristique a été atténuée au fil des années, mais si vous avez le pied droit nerveux, vous n’apprécierez pas. De plus, l’assistance de la direction devrait être revue. Elle est nettement trop assistée à basse vitesse, alors qu'elle devient très ferme presque instantanément dès qu'on accélère. Il faut du temps pour s'y habituer et cela n'ajoute rien à l'agrément de conduite.

C'est dommage, car cette voiture propose tout de même une tenue de route équilibrée. Mais cette qualité est handicapée par un manque de feedback de la route qui fait en sorte que les sensations de conduite sont moindres. Ajoutez à cela un prix assez corsé et vous comprenez pourquoi cette élégante berline ne jouit pas d'une grande popularité. Pour plusieurs, l’Infiniti G37 s'avère une meilleure option, marque prestigieuse en prime.

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