Buick Regal 2012: Pas la voiture de mon oncle

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Avant d’être abandonnée, cette voiture a été pendant longtemps le modèle le plus populaire de Buick. La Regal a effectué son retour l’an dernier avec une toute nouvelle silhouette, une plate-forme aux origines européennes et un choix de trois moteurs quatre cylindres. Vous avez bien lu : pas de moteurs V6 ou même de V8 au catalogue.
La carrosserie, de style coupé quatre portes, est élégante sans être ostentatoire. La partie avant est passablement arrondie, les passages de roues sont légèrement en relief et le capot plongeant est doté d’une ligne centrale surélevée qui ajoute un petit je-ne-sais-quoi à l’ensemble. Bien entendu, la traditionnelle grille de calandre qui évoque une chute d’eau a été conservée. Le modèle GS, plus sportif, se démarque par des prises d’air verticales dans le pare-chocs.

Comme toute voiture moderne, les porte-à-faux sont passablement réduits. Il faut aussi souligner la présence de flancs sculptés qui insufflent un certain dynamisme à la voiture, particulièrement lorsqu’on la voie sur un plan latéral. La portion arrière est relativement courte afin de mettre l’emphase sur le style coupé. On note également la présence d’un petit déflecteur sur le couvercle du coffre, mais l’élément visuel le plus distinctif de cette voiture est cette barre de chrome qui traverse l’arrière de part en part. 

L’habitacle est sobre et la disposition de toutes les commandes se révèle très pratique. Autant le conducteur que le passager profitent de sièges confortables dont le coussin offre un bon support pour les cuisses. La position de conduite est bonne en raison d’un volant qui est réglable autant en hauteur qu’en profondeur. Celui-ci possède, sur ses branches horizontales, les commandes du régulateur de croisière et de la radio. 

Les autres commandes sont regroupées au centre de la planche de bord. Dans les modèles que nous avons conduits, la voiture était dotée d’un système de navigation et les touches étaient placées sous l’écran de ce dernier.

Encore une fois, la GS se démarque par ses sièges de cuir, une section équarrie de la partie inférieure du volant, un pédalier en aluminium, et plus encore. En fait, la liste d’éléments particuliers est très longue. Terminons ce tour du propriétaire en soulignant que le coffre est d’assez bonne dimension et que son ouverture est assez grande.

Trois de quatre

Signe des temps, cette Regal n’est offerte qu’avec des moteurs quatre cylindres, rien d’autre. Trois choix s’offrent à nous et tous peuvent être couplés à une boîte automatique à six rapports de type manumatique. La boîte manuelle est disponible avec les modèles Turbo et GS. Ces derniers sont propulsés par une version turbocompressée du moteur quatre cylindres 2,0 litres. Le premier produit  220 chevaux tandis que le second en développe 35 de plus, surtout en raison de l’injection directe de carburant. Quant au moteur de la version de base, il s’agit du quatre cylindres Ecotec de 2,4 litres produisant 182 chevaux. Soulignons qu’il est également possible de commander la Regal avec le système eAssist doté de batteries ion-lithium de 115 volts. Ce système d’appoint permet de réduire la consommation de carburant.

Bien entendu, la suspension est indépendante aux quatre roues et il est également possible d’obtenir une suspension active en option. En fait, celle-ci possède trois modes de réglages qui influencent les passages des vitesses, la fermeté de la suspension ainsi que la direction. Il y a le mode Normal, le mode Touring et le mode Sport. On les contrôle à l’aide de touches placées sous l’écran de navigation. Selon le modèle choisi, cette voiture roule sur des pneus de 18, 19 pouces ou même 20 pouces dans le cas de la GS. Cette dernière est équipée de freins Brembo. Bref, ce n’est plus la  Buick de mon oncle.

L’agrément de conduite prime

Tous les modèles Regal proposent une excellente tenue de route, une direction très précise et une insonorisation impressionnante. Évidemment, plusieurs s’inquièteront de la présence d’un moteur quatre cylindres. Ils n’ont pas à s’en faire. Les performances du moteur 2,4 litres sont bonnes, les accélérations sont linéaires et les reprises, correctes. Par contre, il  faut  jouer de la transmission manumatique et passer les rapports manuellement afin d’obtenir les performances désirées. Heureusement, cette transmission est excellente : les passages des rapports sont instantanés et s’effectuent en douceur. Le moteur turbo propose 38 chevaux de plus et c’est beaucoup mieux ainsi. Soulignons, avant de l’oublier, que le temps de réponse du turbo est quasiment inexistant et que sa puissance est très linéaire, comme la majorité des moteurs de ce type. La GS, avec ses 255 chevaux, en offre davantage à tous les chapitres.

Contrairement à ce que les gens pourraient croire, cette Buick n’affiche aucun roulis en virage et sa suspension est juste ce qu’il faut : ni trop ferme, ni trop molle. Nous sommes convaincus des qualités routières de cette voiture. Il est vrai que sa silhouette tout en subtilité la fait passer inaperçue, mais les gens l’apprécient de plus en plus au fil des semaines et des mois. Et la GS affiche une présentation intérieure et extérieure un peu plus audacieuse qui la met davantage en évidence.

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