Porsche 911 2012: L’âme de Porsche

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Au cours de sa riche histoire, ce constructeur allemand de la région de Stuttgart a développé et commercialisé plusieurs modèles de voitures, mais seule la mythique 911 Carrera peut prétendre être l’âme même de la marque. Aujourd’hui déclinée en plus de vingt variantes distinctes, la 911 est plus aboutie que jamais dans son histoire, et aucune autre voiture ne propose autant de variations sur un même thème.
Pour l’acheteur, la décision d’acquérir une 911 Carrera n’est que le début d’un long processus. Déclinée en modèles coupés, cabriolets et Targa, en propulsion ainsi qu’en traction intégrale, en séries GTS, Black Edition, Speedster, ou RS à diffusion limitée, le choix d’une 911 exige un examen attentif de la grille de sélection. Porsche permet également un degré de personnalisation qu’on retrouve très rarement dans le domaine de l’automobile. De plus, le constructeur allemand est passé maître dans l’art de proposer toutes les variantes de sa célèbre 911 Carrera successivement et selon un calendrier bien établi, pour assurer sa présence dans l’actualité.

Une Turbo S de 530 chevaux

La 911 Turbo S fait partie d’un groupe restreint, soit celui des voitures capables de livrer des performances démentielles tout en offrant une conduite civilisée. Malgré ses accélérations foudroyantes, sa tenue de route incisive et son freinage très puissant, la 911 Turbo S s’avère extrêmement docile en conduite de tous les jours, comme ce fut le cas avec notre voiture d’essai, équipée de la boîte à double embrayage PDK, qui comporte également un mode automatique. En sélectionnant ce mode, la boîte fait elle-même tout le travail. Celle-ci a même été calibrée afin d’assurer la meilleure consommation possible lors de la conduite souple en ville. Le passage des rapports se fait très rapidement, au point où l’on roule à 50 km/h sur le sixième rapport de boîte avec le moteur qui tourne presque au ralenti. Cependant, la boîte PDK s’adapte rapidement au style du conducteur, et si celui-ci accélère vivement, la boîte répond immédiatement à ses demandes, et la voiture décolle avec une force et un aplomb impressionnants. Bref, la voiture se conduit aisément en douceur en ville pour ensuite exploser en puissance lors de l’entrée sur l’autoroute. Le meilleur des deux mondes, quoi!

En virages rapides, la 911 Turbo S est extrêmement fluide dans ses changements de trajectoire et la direction permet d’inscrire la voiture en courbes avec une grande précision. Comme cette version est pourvue d’un rouage intégral, le sous-virage demeure présent, mais bien contrôlé, et la voiture reste toujours très stable. En accélération franche vers la sortie des virages, la 911 Turbo S livre sa puissance de façon linéaire et progressive. D’ailleurs, on se sent très à l’aise d’explorer les limites de cette voiture dans un environnement contrôlé, comme un circuit.

S’il y a un aspect de la voiture qui trahit son âge, c’est le style de la planche de bord et la présentation générale de l’habitacle. À notre époque de systèmes télématiques sophistiqués, la 911 Carrera fait un peu old school, avec ses 33 boutons et la localisation un peu aléatoire de certaines commandes, mais ça a le mérite de rester fidèle à une certaine tradition toute germanique.

Refonte imminente

Produite en série limitée à 500 exemplaires, la récente GT2 RS est une véritable bombe de 620 chevaux qui fait usage de fibre de carbone pour certains éléments de carrosserie, comme les capots avant et arrière, afin d’alléger la voiture. Cela lui permet d’afficher un rapport puissance/poids phénoménal, chaque cheval-vapeur n’ayant que 2,21 kilos à déplacer. Signalons au passage que l’un des heureux propriétaires d’une GT2 RS est nul autre que Mark Webber, pilote de l’écurie Red Bull en Formule 1.

La dernière variation sur thème de la 911 Carrera, la GT3 RS 4.0, dérivée de la GT3 RSR de compétition, pourrait s’avérer être le chant du cygne du modèle actuel. Comme l’indique sa désignation technique, la cylindrée du moteur six cylindres de type boxer a été portée à 4,0 litres, et comme le moteur adopte également des pistons forgés, des bielles en titane ainsi qu’un vilebrequin emprunté au département de course, la puissance se chiffre à 500 chevaux. Ce modèle spécial, qui ne sera produit qu’à 600 exemplaires, est également doté d’un échappement central double, d’un immense aileron arrière et de sièges en fibre de carbone. L’arrivée, en cours d’année 2011, de ce modèle à diffusion limitée marque la fin du développement de la lignée de la 911 Carrera actuelle – désignée comme la 997 par les ingénieurs de Porsche – et indique qu’une refonte est imminente.

En effet, au cours de l’été 2011, plusieurs photographes-espions ont réussi à saisir en action des prototypes des coupés et cabriolets de la prochaine génération de la 911 Carrera, qui porte le nom de code 991, alors que ceux-ci étaient mis à l’épreuve par les ingénieurs de la marque sur le célèbre circuit du Nürburgring. Selon ces clichés, la prochaine 911 serait plus grande que le modèle actuel et les rumeurs veulent que le moteur du modèle de base développe 345 chevaux. On s’attend à ce la nouvelle 911 Carrera soit présentée au Salon de l’auto de Francfort en septembre.

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