Westfalia Columbus 2013 - La légende est de retour

Même si ses ventes étaient relativement faibles, le Volkswagen Westfalia était un objet de culte. Ce véhicule récréatif à la silhouette si particulière jouit encore de nos jours d'une vénération de la part des initiés, et les exemplaires qui subsistent sont vendus à prix d'or, même la version originale propulsée par le moteur arrière refroidi à l’air.

Toutefois, ce modèle est disparu de nos routes au cours de la dernière décennie alors que le constructeur Volkswagen a décidé de ne plus l’importer. Ce qui a d’ailleurs incité les compagnies québécoises à offrir des succédanés. Parmi ces entreprises, il y a New West, à Saint-Nicolas dans la grande région de Québec, qui fabrique depuis plusieurs années des véhicules similaires, mais dotés d'une plate-forme de fourgonnette pleine grandeur produite par General Motors. Cependant, Jean Dumais, le président de cette entreprise, a toujours eu une affection plus que particulière pour les Westfalia.

Après plusieurs années de pourparlers, New West a finalement mis sur pied une filiale, la compagnie Westfalia Canada, qui distribuera les produits du même nom dans notre pays. Il faut savoir que la compagnie allemande Westfalia-Werke s’est fait connaître ici grâce à ses modifications à des produits Volkswagen mais elle modifie aussi les modèles d’autres marques. Nous avons eu la chance d'essayer en primeur le premier exemplaire de Westfalia Canada.

Westfalia tout court

Il est important de souligner que les produits qui seront distribués au Canada seront identifiés au carrossier allemand et non pas à une marque d'automobiles. Ils seront exclusivement identifiés Westfalia et feront appel au Fiat Ducato comme plate-forme. Pour l’instant, seul le modèle Columbus sera offert. Si vous vous souvenez des modèles Westfalia antérieurs, vous aurez une surprise puisque la nouvelle génération qui sera sur nos routes d'ici un an possède un gabarit beaucoup plus imposant. Avec un empattement de 4 035 mm et une longueur hors tout de 5 998 mm, nous sommes loin de la fourgonnette compacte de jadis. Au chapitre de la mécanique, la version que nous avons essayée était propulsée par un moteur diesel quatre cylindres 3,0 litres à turbocompresseur à géométrie variable produisant 177 chevaux et 542 lb-pi de couple. Selon Fiat, il s'agit du plus puissant moteur quatre cylindres de la catégorie. Ce dernier est associé à une boîte semi-automatique Comfort Matic à six rapports. La traction est aux roues avant tandis que l'essieu arrière est à poutre déformante.

Fidèle à la tradition

Si les Westfalia d’autrefois ont été si populaires, c'est en grande partie en raison de la qualité de fabrication de l'habitacle et de la polyvalence de celui-ci. Puisque cet essai en avant-première s'est essentiellement déroulé sur les routes et non pas en camping, il est difficile de donner une évaluation du caractère pratique et ergonomique des éléments camping-caravaning. Par contre, une inspection visuelle nous a permis de constater l’excellente qualité des matériaux et de leur assemblage. On dénote également un souci constant de légèreté et de raffinement mécanique. La partie arrière est dotée d'un plancher chauffant, l'éclairage fait appel à des diodes électroluminescentes tandis que le matelas de la couchette arrière est monté sur un une plate-forme isolante constituée de pétales en plastique qui assurent une bonne ventilation et un meilleur confort. De plus, lors de la manipulation des différents éléments de remisage, des sièges et des accessoires, j'ai constaté que le tout était facile à utiliser.

Pour protéger l'intimité des occupants, toutes les fenêtres peuvent être masquées par des toiles coulissantes ou encore par un rideau avant de type accordéon qui se remise en un rien de temps dans les piliers A. En plus, il faut souligner la présence de multiples mini-espaces de rangement. Par contre, signe certain des origines européennes de ce véhicule, on ne dénote qu’un seul porte-gobelet à l'avant. En contrepartie, il y a trois coffres de rangement sur le tableau de bord, dont un climatisé, en plus d’un grand vide-poches placé sur la partie droite de la planche de bord. Il n’y a aucune console entre les sièges avant afin de permettre leur rotation et de faciliter les déplacements dans l’habitacle.

Surprenante agilité

Étant donné que la garde au sol de ce véhicule est passablement basse, il est assez facile d’y monter. Ceux qui occuperont la section arrière disposeront d’un marchepied à commande électrique.

Le conducteur est assis relativement haut, ce qui assure une excellente vue de la route. Les sièges avant sont confortables, offrent un très bon support et peuvent être réglés de multiples façons. Comme souligné précédemment, ils sont également pivotants. Les cadrans indicateurs sont faciles à consulter et les commandes du chauffage s’activent grâce à l'éternel trio de gros boutons.

Le Columbus est doté d'une transmission manuelle à six rapports actionnée par un embrayage électrique, un peu comme en Formule 1. Par contre, cette configuration ne possède pas de position P. Il faut mettre la boîte au neutre et engager le frein à main pour immobiliser le véhicule. C'est plus compliqué à dire qu'à faire et je m'y suis habitué très rapidement.

Le moteur diesel avec son couple très généreux et son turbocompresseur à géométrie variable n'est jamais pris au dépourvu. Il faut par ailleurs bien doser l'accélérateur afin d'optimiser le rendement de la boîte mécano-automatique qui a tendance parfois à rendre les passages de rapports un peu lents. De plus, on peut passer les rapports manuellement, toujours sans pédale d'embrayage.

Sur la grande route, le véhicule est stable, se conduit au doigt et à l'œil. Les gros rétroviseurs extérieurs sont très appréciés. Après avoir roulé auprès d’imposants camions-remorques, j'ai constaté la stabilité aérodynamique du Columbus. Par contre, il faut être vigilant, car il est très facile de dépasser les limites de vitesse affichées.

Parmi les autres points positifs, il faut souligner un très faible diamètre de braquage et une suspension bien calibrée. Et si ce détail attire votre attention, sachez que nous avons emprunté des routes secondaires et des rues relativement étroites sans aucun problème.

Bref, bien qu'elle mesure pratiquement le double des Westfalia d’autrefois, cette nouvelle génération impressionne tant par son aménagement intérieur que par ses qualités routières. Elle sera sur le marché à partir du début de 2013 et devrait coûter environ 105 000 $. En attendant, vous pouvez toujours aller consulter le site www.westfalia-canada.com.

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