Kia Soul 2012, nouvelle... mais pas trop

Points forts
  • Beau coup de design (et non beaucoup de design...)
  • Moteurs plus en verve qu'avant
  • Transmissions modernes
  • Garantie rassurante
  • Polyvalence garantie de l'habitacle
Points faibles
  • Visibilité arrière assez ordinaire
  • Système UVO non disponible si GPS... et vice versa
  • Transmission manuelle glauque
  • Performances modestes
Évaluation complète

Lorsque Kia a dévoilé son Soul en 2009, un vent de fraîcheur a soufflé sur l’industrie automobile. Pour une fois, un véhicule différent ne l’était pas trop. Le cube de Nissan (et, plus tard, le Juke) ou le Scion xB en faisaient, et en font toujours, un peu trop, ce qui nuit à leur distribution. Or le Kia Soul s’avère d’une étonnante sobriété tout en affichant des lignes juste assez éclatées.

Mais le temps, cet impardonnable copain de vie, commençait à moins bien faire paraître le Soul. Ça tombe bien, Kia vient de dévoiler une version modernisée de son multisegment. Les designers ont donc revu un peu la partie avant, les phares surtout, mais aussi le pare-chocs, le capot et les rétroviseurs. À l’arrière, les changements sont beaucoup plus discrets, tout comme dans l’habitacle où les jauges, la section centrale du tableau de bord et une partie de la console ont été légèrement restylées. Kia parle beaucoup des phares à DEL à l’avant et des feux à DEL aussi à l’arrière, mais il faut savoir qu’il faut choisir les versions les plus dispendieuses pour y avoir droit. Pour des changements vraiment en profondeur, il faudra attendre la deuxième génération du Soul.

Un peu mieux armé pour faire face à la vie

C’est sous le capot du Soul que Kia a apporté les modifications les plus importantes. Exit le désarmé-comme-un-petit-chaperon-rouge-devant-un-loup-affamé 1,6 litre et le moins désarmé-mais-pas-trop-armé-non-plus 2,0 litres. Et dehors les boîtes automatique à quatre rapports et manuelle à cinq. Bienvenue aux transmissions à six rapports!

Pour ces changements de mi-mandat, le Soul fait désormais appel à deux moteurs qui, ironiquement, possèdent les mêmes cylindrées qu’avant. Mais, outre cette cylindrée, tout le reste est différent. On retrouve tout d’abord un quatre cylindres de 1,6 litre Gamma de 138 chevaux et 123 livres-pied de couple. Selon Kia, ce moteur devrait consommer 7,4 litres aux 100 km en ville et 5,6 sur la route. Il n’est proposé que dans la version de base (1,6L) et son principal attrait tient en son prix de base de 16 595$. Bientôt, certaines Soul 1,6L seront dotées de la technologie ISG qui permet de mettre le moteur en veille lorsque le véhicule est à l’arrêt, à un feu rouge par exemple. On peut se réjouir, mais jusqu’à présent ce type de technologie requiert une séquence tellement restrictive (température extérieure entre tel et tel degré, température du moteur, température de la transmission, utilisation ou non de la climatisation ou du chauffage, etc) qu’il est assez rare que le moteur stoppe réellement. On verra…

Le 2,0 litres à privilégier

Le 2,0 litres sera assurément plus populaire. Dérivé du 1,8 litre qui équipe, entre autres, la Hyundai Elantra, ce moteur développe 164 chevaux et 148 livres-pied de couple ce qui, sur papier, garantit des performances honorable au Soul qui ne pèse que 1 353 kilos dans sa version la plus huppée. Cependant, ma collègue Nadine et moi n’avons jamais pu faire descendre le chronomètre sous les 11,0 secondes lors d’accélérations entre 0 et 100 km/h, ce qui est à quelques dixièmes de secondes près, les mêmes données que pour l’ancien deux litres pourtant moins puissant (142 chevaux). Des essais plus poussés seront donc nécessaires. La boîte automatique est peut-être la responsable puisqu’elle est visiblement étagée pour l’économie d’essence que pour les performances. En plus, on y retrouve un mode Active Eco qui, une fois mis en fonction, améliore l’économie et réduit les performances! Parlant d’économie d’essence, Kia annonce 7,9 en ville et 5,9 sur l’autoroute pour l’automatique et 7,9 et 5,8 pour la manuelle.

Parlons-en de la manuelle… Si celle de la nouvelle Rio ne m’a pas impressionnée, celle du Soul est encore plus décevante. Comment peut-on créer des embrayages aussi mous et des leviers aussi peu précis? Kia a sans doute embauché un ingénieur de chez Yoplait…

Par contre, les Soul dotées du 2,0 litres s’avèrent nettement plus agréables à piloter que les précédentes… qui n’étaient déjà pas à dédaigner! Les suspensions des versions 4u sont certes plus sportives donc plus fermes (trop fermes peut-être pour certains), elles font généralement bien le pont entre tenue de route et confort. En passant, l’appellation 4u réfère à un niveau d’équipement et non au nombre de roues motrices, invariablement deux à l’avant. La direction est précise et procure un certain retour d’informations et les freins sont corrects en conduite normale.

Êtes-vous UVO ou GPS?

À l’intérieur, la vie est plutôt facile. Les espaces de rangement sont nombreux, les commandes sont bien placées et certaines versions présentent le système UVO développé en collaboration avec Microsoft. Ce système est un peu l’équivalent du Sync de Ford, mais lors de notre rapide prise en main, j’ai fait bien attention de ne pas perdre de temps à tenter de le comprendre, moi qui suis d’une navrante incapacité avec ce genre de bidules. Alors je ne peux me prononcer sur sa facilité ou difficulté d’opération. J’ai préféré prendre ce temps pour lire le document de presse qui nous apprend que lorsque le système UVO est présent, le système de navigation ne peut être commandé.

La Soul était, lors de son lancement, bien née. Elle vieillit en beauté et nul doute que les modifications que Kia vient de lui apporter lui assureront pérennité, du moins jusqu’à l’arrivée de la prochaine génération.

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