Chevrolet Orlando 2012: Nom exotique, exécution adéquate

Points forts
  • Bonne habitabilité
  • Mécanique éprouvée
  • Tenue de route sans histoire
  • Finition sérieuse
  • Habitacle polyvalent
Points faibles
  • V6 non offert
  • Pas d'intégrale
  • Puissance du quatre cylindres un peu juste
  • 3e rangée pour enfants
Évaluation complète

Je dois avouer que l’appellation Orlando a un petit quelque chose d’accrocheur. En effet, Orlando, c’est la chaleur de la Floride, Disney World, Sea World et j’en passe. Curieusement, malgré cette désignation toute floridienne, ce multisegment est une exclusivité canadienne, nos voisins du sud ayant décidé de ne pas le distribuer. Pourtant, ce modèle jouit d’une popularité relativement importante sur le marché européen. Probablement que pour les Américains, un multisegment doit être de taille intermédiaire au minimum. Il semble que la philosophie du think big soit toujours populaire en bas du 45e parallèle.

Quoi qu’il en soit, il faut féliciter General Motors du Canada de faire bande à part et de nous offrir cette exclusivité nord-américaine, car il s’agit d’un véhicule qui n’est pas sans qualité, surtout en ce qui a trait à la polyvalence.

Gris Cuirassé?! Wouash!

Lorsque je suis allé prendre possession de mon véhicule d’essai, j’avais en tête l’exemplaire de couleur rouge qui était en vedette au dernier Salon de l’auto de Montréal. Malheureusement, on m’a remis les clés d’un Orlando de couleur «gris cuirassé » qui n’avantage pas nécessairement sa silhouette. Les couleurs rouge et blanche sont plus flatteuses que le gris. Malgré tout, les personnes que nous avons rencontrées lors de notre essai ont eu des commentaires positifs par rapport à l’esthétique de la voiture. Si on fait abstraction de la couleur de la caisse, celle-ci a des formes qui ne sont pas nécessairement originales, mais qui ont quand même un petit quelque chose d’attrayant et un caractère fonctionnel. Naturellement, comme sur tous les nouveaux véhicules Chevrolet, la grille de calandre est traversée horizontalement par un large bandeau de la même couleur que la carrosserie et arborant en plein centre le légendaire nœud papillon Chevrolet.

On peut quasiment diviser l'histoire des 20 dernières années de General Motors en deux segments : avant et après le dépôt de bilan. Avant, les habitacles étaient réalisés avec des pièces en plastique d’une qualité plus que moyenne tandis que l’assemblage était assez élémentaire. De nos jours, c’est beaucoup mieux et l’Orlando ne fait pas exception à cette nouvelle manière de faire. En effet, bien qu’ils soient relativement durs, les plastiques sont de bonne qualité et mes tentatives de rayer le tableau de bord avec mes ongles ont échoué. Et les pièces de la cabine étaient bien ajustées tandis que le pavillon est recouvert d’un tissu de qualité.

Le design du tableau de bord est dans la bonne moyenne avec une console verticale incorporant les commandes audio. Le tout est à la portée de la main et les touches de bonne grandeur. Un écran d’information de bonne taille surplombe le tout. Par contre, même si ces commandes sont faciles d’accès et tombent bien sous le pouce, il n’est pas tellement facile de modifier la sélection des postes de radio par exemple. Le panneau sur lequel sont placées les commandes audio bascule pour donner accès à un espace de rangement. Je sais que mon collègue Alain Morin avait souligné la fragilité de ce couvercle, mais sur notre véhicule d’essai, c’était solide et fonctionnel. Qui a eu la mauvaise version ? J’espère que c’est Alain, dont la prise de contact avec l’Orlando s’est faite avec un modèle de pré-production, alors que j’ai personnellement eu droit à un modèle de production régulière.

Par ailleurs, la climatisation se règle facilement à l’aide de commandes placées tout au bas de la console verticale. Je m’interroge cependant sur la pertinence de placer le bouton de désactivation du système de stabilité latérale du côté du passager. Les sièges avant, bien que jugés un peu durs par certains, offrent un excellent support. Les places arrière sont spacieuses et confortables et le dossier de type 60/40 s’incline. Cependant, l’ensemble ne coulisse pas sur des rails, ce qui aurait amélioré l'accès aux places de la troisième rangée. Mais il faut avouer que des personnes de taille légèrement supérieure à la moyenne peuvent y prendre place même s'il manque d’espace pour les pieds. Une banquette médiane coulissante aurait facilité les choses. Bien entendu, compte tenu des dimensions de ce véhicule, l’espace de chargement arrière est quasiment symbolique lorsque les sièges de la troisième rangée sont déployés. Une fois ces derniers remisés à plat, c’est fort correct.

Aucune surprise côté mécanique

Par le passé, General Motors avait tendance soit à nous offrir une vieille mécanique plus ou moins requinquée dans un tout nouveau modèle ou encore y aller de quelque chose d’assez révolutionnaire, mais dont l’exécution était plus ou moins réussie. Cette époque semble bel et bien révolue. La plate-forme de l’Orlando est dérivée de celle de la berline Cruze qui jouit d’une assez bonne réputation au chapitre de la solidité et de la rigidité. Comme cette dernière, l'Orlando possède des jambes de force MacPherson à l’avant et une poutre déformante à l’arrière. Toutefois, celle-ci est réalisée en composite afin d’assurer plus de rigidité et de légèreté.

Sous le capot, on trouve le même moteur quatre cylindres de 2,4 litres qui est utilisé sur le Chevrolet Equinox. C’est un moteur fiable qui a fait ses preuves. Il est livré de série avec une boîte manuelle à six rapports, tandis qu’une transmission automatique à six rapports est optionnelle. La boîte automatique est de type manumatique et possède un système de contrôle de pente qui empêche la transmission de chasser dans les montées. Enfin, les freins avant sont à disques ventilés et pleins à l’arrière.

Solide et sans surprise

Certaines personnes vont certainement déplorer le fait qu’un moteur V6 n’est pas disponible pas plus qu’un rouage intégral. Les 174 équidés du moteur 2,4 litres feront l’affaire la plupart du temps. Ce sera toutefois un peu juste avec une pleine charge. Il sera alors nécessaire de passer les rapports plus fréquemment.

Avec deux adultes à bord et quelques bagages, les performances sont adéquates, à défaut d’être étincelantes. Mais après tout, je doute que les gens comptent s’acheter un Orlando pour faire des courses d’accélération. La suspension offre un bon rapport entre le confort et la tenue de route. Et si la direction pourrait être moins assistée, elle est précise et le feedback de la route est correct.

En conclusion, ce Chevrolet ne fait rien de spectaculaire, mais se révèle être un véhicule polyvalent qui propose une consommation de carburant correcte et une conduite sans surprise. Ajoutez à cela un habitacle modulaire et confortable, et l’Orlando est susceptible d’intéresser de nombreux acheteurs.

Par contre, il faudra savoir choisir la bonne version et les éviter les options trop onéreuses faute de quoi le prix risque de devenir moins compétitif.

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