Ford Explorer 2011 - Vive les vacances!

Points forts
  • Lignes agréables
  • Confort de première classe
  • Silence de roulement impressionnant
  • Facilité d'utilisation du Sync
  • Châssis très solide
Points faibles
  • Certains groupes d'option dispendieux
  • Roues de 20 pouces chères à remplacer
  • GPS pourri
  • Systèmes d'avertissement trop intrusifs
Évaluation complète

Un journaliste automobile se doit, lorsqu’il fait l’essai d’un véhicule, de tout vérifier, du comportement routier aux performances, en passant par les accessoires sans oublier d’évaluer la fonctionnalité et la personnalité dudit véhicule. Un journaliste automobile en vacances, ça vérifie et évalue passablement moins! 

Lors de mes récentes vacances, je n’ai donc pas évalué l’Explorer Limited 4WD 2011 tout équipé que Ford m’avait prêté pour trois semaines comme je l’aurais fait en temps normal parce que… ça ne me tentait pas. De toute façon, je l’avais déjà fait lors de son lancement. Sylvain Raymond et Denis Duquet l’ont aussi évalué, tandis que Marc Lachapelle nous a déjà raconté, avec beaucoup d’à-propos, son voyage au pays des Bleuets en Explorer suivi d’une remorque. Bref, j’ai utilisé « mon » Explorer comme monsieur et madame Tout-le-monde.

Bip, bip, bip

Une des premières choses que j’ai remarqué, ce sont les innombrables « bip bip » des différents systèmes de détection dès qu’on enclenche la marche arrière. En manœuvre de recul, la moindre voiture qui passe dans les environs est signalée par le « Reverse Sensing System ». De deux choses l’une. Ou on passe son temps à se morfondre pour savoir où est la voiture ou le poteau ou la poubelle ou l’oiseau fautif ou on désactive le foutu « Aide en marche arrière » qui n’est plus, à ce moment, d’aucune utilité.

Le « Collision Warning », de son côté, nous avise qu’une voiture devant nous vient de nous couper ou se trouve trop près. Lors d’un voyage à Hampton Beach dans le New Hampshire, j’ai dû freiner à bloc pour éviter de tamponner la voiture qui a décidé de s’arrêter sans raison devant moi. Alors que la collision était de plus en plus probable, les DEL rouge du « Collision Warning » se sont mis à clignoter et à « bipper ». Comme si j’avais besoin de me faire dire que j’étais dans le trouble. J’ai souvent critiqué Toyota et Lexus pour ces systèmes trop intrusifs et voilà que Ford emprunte la même voie. En passant, j’ai évité la collision… mais sûrement pas grâce au « Collision Warning »!

Stabilité dans la tempête

J’ai aussi eu l’occasion de conduire au Québec pendant qu’Irène se déchaînait, le dimanche 27 août. D’une stabilité à toute épreuve et peu sensible aux vents latéraux, le Ford Explorer m’a enchanté. Les essuie-glaces, suffisamment longs, balayaient très bien le pare-brise.

Cher GPS…

J’ai encore moins apprécié le GPS… Rarement ai-je vu un accessoire (une option de 700$) aussi mal foutu. Outre le fait qu’il « gelait » à peu près chaque fois où je désirais changer d’échelle, il est d’une inconcevable complexité à programmer. En réalité, il n’en faisait qu’à sa tête. Par exemple, un matin, à mon hôtel de Québec, j’ai tenté de « pitonner » la rue Notre-Dame Ouest de Trois-Pistoles (pour une visite au musée St-Laurent). Mon cher GPS s’entêtait à me diriger vers la rue Notre-Dame Ouest de… Trois-Rivières! Je n’ai jamais su comment le programmer. Heureusement, je connais suffisamment la ville de Québec pour m’en sortir sans encombre. Oh, et si vous trouvez le moyen d’entrer une adresse sur le Chemin des Cyprès de Ste-Séraphine, appelez-moi et dites-moi comment faire… Une fois rendu sur place grâce à une bonne vieille carte routière en papier, j’ai pu constater qu’il y avait une faute dans le GPS et le nom du Chemin en question était baptisé « des Cypràs ». Mais même en tentant de reproduire cette erreur dans « Destination », ça ne fonctionnait toujours pas. Vive TomTom, Garmin… et les cartes routières!

D’un autre côté, j’ai pu, sans aucune difficulté, brancher mon Blackberry et mon iPod dans le système Sync. Bravo à Ford, puisque je suis d’une navrante incapacité avec ce genre de bidule. Et le MyFord Touch? Je n’ai pas joué avec ses commandes infinies, question de ne pas gâcher ma joie d’être en vacances…

Ça pendouille

À mon retour de Québec, j’ai remarqué un conduit d’air qui pendait sous le véhicule. Après un arrêt rapide chez Banlieue Ford de St-Apollinaire où un mécanicien qui venait de terminer sa journée de travail a eu la gentillesse de rapidement dégager la pièce fautive, j’ai pu reprendre mon chemin. Selon ce mécanicien, ce conduit sert à amener de l’air frais au système d’échappement. Cependant, si je n’avais pas à remorquer, l’absence de cette pièce ne causerait aucun dommage. Merci pour ce temps supplémentaire non rémunéré, monsieur le mécanicien!

Amenez-en des kilomètres!

Même lors de longues période de conduite (ou comme passager), jamais je n’ai senti de fatigue. Les sièges sont très confortables, tout comme les suspensions, l’habitacle est silencieux comme un coffre-fort, le repose-pied est suffisamment grand et bien placé, le châssis s’avère très solide et l’absence de bruits de caisse inopportuns contribuent à rehausser le plaisir de conduire l’Explorer. Il ne s’agit aucunement d’un véhicule sportif, mais si c’est ce que vous recherchez, Ford fabrique la Mustang…

Le gros confort

Durant mes vacances, le hayon à commande électrique a été particulièrement apprécié. D’autant plus que nous avons profité de cette période bénie pour faire beaucoup de petits et gros achats alors qu’il pleuvait. Autre douceur de la vie : les sièges de la troisième rangée à commande électrique. On s’habitue vite à ces petites gâteries (une gâterie optionnelle de 900$, qui comprend aussi les sièges avant chauffants et ventilés, la très agréable chaîne audio Sony et la radio satellite)...

Comment sauver 5 350$

Durant mes semaines de vacances, je n’ai jamais utilisé le toit ouvrant (1750$), ni le « Auto Park » qui permet au véhicule de se stationner tout seul en parallèle (qui fait partie de l’ensemble Technologie dont je me serais bien passé… à 2 400$), ni de l’attache pour remorque de catégorie III (500$). D’un autre côté, par la force des choses, j’ai trouvé le système GPS totalement inutile, une inutilité de 700$. Aussi, je n’ai jamais utilisé la molette placée sur la console et destinée à une conduite en hors route.

Parlons consommation

Pendant trois semaines, j’ai parcouru 3631 km et le V6 de 3,5 litres de 290 chevaux a bu 455 litres d’essence régulière pour un total de 546.55$. Consommation moyenne de 11,8 L/100 km selon l’ordinateur de bord, mais de 12,5 si je me fie à mes calculs scientifiques… Selon Ford, ce véhicule aurait dû faire 8,8 litres sur la route et 12,5 en ville.

Peu importe, la consommation que j’ai obtenue est correcte sans être exceptionnelle compte tenu du poids très élevé de l’Explorer (2146 kilos). Il faut aussi noter que 90% des kilomètres parcourus l’ont été sur des routes secondaires ou des autoroutes, sur lesquelles j'ai circulé à des vitesses légèrement illégales. Il est intéressant de noter qu’il y a à peine dix ans, un moteur de 290 chevaux trimballant plus de 2000 kilos aurait facilement englouti plus de 15 L/100 km!

Nonobstant les nombreuses options inutiles (pour moi) qui faisaient grimper la facture de mon Explorer à 51 779$ avant les frais de transport et de préparation et les inévitables taxes, mon essai a été beaucoup plus positif que négatif. C’est avec regret que j’ai remis ses clés à la fin de mes vacances. Et j’ai maintenant la preuve que la technologie, c’est merveilleux… quand le constructeur n’en abuse pas et que l’utilisateur sait s’en servir!

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