Infiniti G25 2011, la G la plus accessible

Points forts
  • Consommation réduite
  • Plus abordable
  • Bien équipée
  • Version à rouage intégrale
Points faibles
  • Performance réduite
  • Boîte manuelle non offerte
  • Disparition de la G37 à propulsion
Évaluation complète

Pas facile de rivaliser avec des voitures comme l’Audi A4, la BMW de Série 3 et la Mercedes-Benz de Classe C. C’est pourtant le défi que s’est donné la G d’Infiniti.

Dans cette confrontation, les trois constructeurs ont l’avantage de pouvoir compter sur un bon nombre de versions et de déclinaisons de chacun de leurs modèles. On retrouve des coupés, des cabriolets, des berlines, des petites bombes et des versions plus abordables.

Voilà pourquoi Infiniti ajoute cette année une version moins onéreuse à sa gamme, la G25. Elle est destinée à rivaliser avec la 323i de BMW, la C250 de Mercedes-Benz et la IS250 de Lexus. Cette dernière est la plus modique du lot, avec un prix de base d’un peu plus de 33 000 $.

Depuis quelques années, les berlines de luxe ont la cote auprès des acheteurs. Plusieurs préfèrent s’assoir au volant d’une voiture dotée d’un logo prestigieux, plutôt que d’opter pour une intermédiaire mieux équipée. Autrement dit, pour le même prix, on préfère une Mercedes-Benz d’entrée de gamme à une Honda Accord V6 bien équipée. Nissan doit aussi composer avec ce problème : depuis des années, les consommateurs boudent la Maxima au profit de modèles issus de sa division de luxe Infiniti.

Offerte uniquement avec une boîte automatique

La G a reçu quelques modifications l’an passé, principalement au groupe d’instrumentation, histoire de la mettre au goût du jour. Pour 2011, outre l’addition des deux nouvelles versions, on observe peu de changements, si ce n’est un nouveau devant et des jantes distinctives pour les versions coupés et cabriolets. Pour le reste, tout est identique à 2010. Dans le cas de la G25, cette dernière se présente uniquement sous les traits d’une berline quatre portes, donc pas de coupé ou de cabriolet au menu pour le moment. On préfère se concentrer sur la configuration la plus populaire.

Sous le capot, la G25 renferme un moteur bien connu, soit le V6 de 2,5 litres, baptisé VQ25HR par les intimes. Celui-ci gère une puissance de 218 chevaux à 6 400 tr/min pour un couple de 187 lb-pi. On est loin des 328 chevaux du V6 de 3,7 litres se nichant dans la G37. Par contre, le tout demeure compétitif par rapport à ce que la concurrence propose : Lexus, BMW et Mercedes-Benz offrant des V6 de 2,5 litres développant un peu plus de 200 chevaux. Alors que ses concurrentes arrivent de série avec une boîte manuelle, Infiniti fait bande à part : elle possède uniquement la boîte automatique à sept rapports. Pour défendre cette décision, le constructeur souligne que les voitures équipées d’une boîte manuelle constituent un faible pourcentage de ses ventes, même si cela lui aurait certainement permis d’afficher un prix de base plus accessible. Il existe tout de même une clientèle qui aime jouer du levier! Bien entendu, il est  possible de commander la G25 avec un rouage intégral, un type de transmission toujours très populaire chez nous. En fait, les versions à rouage intégral X de la G représentent presque 85 % des ventes.

La G25 offre un ensemble similaire à sa grande sœur la G37. Mis à part les jantes, il est difficile de voir la différence de l’extérieur. Cela apporte un autre élément intéressant à la G25 : on n’a pas l’impression de se procurer un modèle trop dégarni. Même constat à l’intérieur. L’habitacle profite d’un bon souci du détail et la qualité des matériaux est acceptable. Le groupe d’instruments est visible, simple et clair. On apprécie le fait que tout le bloc s’ajuste en hauteur simultanément avec la colonne de direction. On l’a ainsi toujours bien en vue. Bon point également pour le volant qui se prend très bien en main. Il donne le sentiment de véritablement être en contrôle de la voiture.

Une sportive!

Au volant, on découvre une voiture dont les performances n’ont rien à voir avec la G37. C’est surtout le couple moindre qui fait la différence, alors que les accélérations sont beaucoup moins musclées, tout comme les reprises. Cependant, les performances sont amplement suffisantes pour les besoins quotidiens. Sans être une bombe, la voiture n’est pas sous-motorisée et sa boîte automatique à sept rapports tire bien profit de la puissance disponible, tout en maximisant l’économie de carburant. À ce chapitre, la G25 a une consommation de 10,3 L/100 km en ville et de 6,8 L/100 km sur l’autoroute tandis que ces chiffres sont légèrement majorés dans le cas de la G25X à rouage intégral. Voilà tout de même des chiffres plus qu’honorables pour ce type de voiture.

Malgré sa cavalerie plus modeste, la G25 n’a pas tout perdu de son comportement sportif. Elle affiche toujours un bel aplomb en tenue de route, et sa suspension offre un bon compromis entre le confort et la sportivité. Le châssis est rigide et la direction transmet bien les sensations de la route. Poussez la voiture un peu plus et elle colle à la route, tout en enfilant aisément les virages.

Afin d'assurer le succès de cette version, Infiniti se devait de la vendre à un prix beaucoup plus alléchant que la G37. Un prix trop similaire à la G37 aurait minimisé l'intérêt de la G25. Histoire de se donner une certaine marge de manœuvre et de contourner le problème, Infiniti a triché quelque peu en retirant du catalogue la G37 à propulsion, le modèle d'entrée de gamme par le passé. Elle n’offre plus que la version à rouage intégral, un peu plus chère, ce qui laisse beaucoup plus de place à la G25 et à sa version à rouage intégral. Quoi qu'il en soit, la G25 demeure une voiture intéressante qui contribuera sûrement à mousser les ventes du constructeur.

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