Lexus RX 2011: Le charme discret de la bourgeoisie

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2011

Calme, silence et volupté. Voilà le menu proposé par le RX de Lexus, qui a été revu l’an dernier, et qui poursuit sa route en deux déclinaisons, soit le RX350 à motorisation conventionnelle et le RX450h à motorisation hybride. On peut, à juste tritre, qualifier le RX de pionnier puisqu’il devenait, à son lancement en 1999, le premier véritable sport-utilitaire de luxe, alors que l’arrivée du modèle à motorisation hybride en 2005 faisait également figure de première pour la catégorie.

Lors de la dernière refonte, les concepteurs ont choisi de conserver l’allure sobre et relativement discrète du modèle antérieur, alors que la qualité d’assemblage supérieure est également restée au rendez-vous. L’habitacle propose un environnement feutré qui fait preuve de beaucoup de raffinement et la qualité des cuirs utilisés pour les sièges est vraiment exceptionnelle. Le tableau de bord et la console centrale manquent peut-être d’inspiration mais toutes les commandes et indicateurs tombent facilement sous la main. Le RX se distingue également par son contrôleur Remote Touch qui fait partie d’un ensemble d’options et qui fonctionne un peu à la manière d’une souris d’ordinateur, permettant d’accéder aux différents menus des systèmes. Pour ce qui est de l’ergonomie, le design de ce contrôleur ne prête pas flanc à la critique, puisqu’il épouse parfaitement la forme de la main droite, mais il est parfois difficile d’amener la flèche sur le bon icône de l’écran central avant de cliquer avec le pouce tout en roulant, ce qui fait que son utilisation n’est pas nécessairement facile au premier contact.

Les places arrière sont confortables et offrent un bon dégagement pour les jambes, le RX étant dépourvu d’un tunnel central malgré le fait qu’il soit équipé d’un rouage intégral. Par ailleurs, le RX marque des points pour sa polyvalence puisqu’il est possible de replier les dossiers des sièges arrière qui sont séparés en trois parties permettant par exemple d’abaisser seulement la partie centrale pour transporter des skis tout en conservant deux places pour les passagers. De plus, le RX est doté de commandes localisées dans le coffre permettant d’abaisser ces dossiers alors que l’on procède au chargement du véhicule, ce qui ajoute au côté pratique.

Une conduite aseptisée

Autant vous prévenir tout de suite, si vous êtes à la recherche d’un sport-utilitaire dont la dynamique s’apparente à celle d’une berline sport, regardez ailleurs car ce n’est pas du tout la vocation du RX qui a pour mission de d’isoler conducteur et passagers par une conduite largement aseptisée. Pour ce qui est des accélérations, pas de problèmes, les 275 chevaux du V6 de 3,5 litres répondent présent et la boîte automatique à six rapports est bien adaptée à ce moteur. C’est au freinage et en virages que ça se gâte, avec un direction trop légère, des suspensions dont le calibrage manque un peu de fermeté, ce qui entraîne du roulis en virage, et des pneumatiques qui ont été choisis plus en fonction du confort que de l’adhérence. Ajoutez à cela une intervention très hâtive du système de contrôle électronique de la stabilité, et tous les ingrédients sont réunis pour assurer une conduite sécuritaire et confortable, mais qui n’enflammera pas du tout les passions. Si la conduite sportive à l’occasion fait partie de vos priorités, allez voir du côté du BMW X5 ou du Porsche Cayenne, et même le ML de Mercedes-Benz ainsi que le Q7 de Audi s’avèreront plus satisfaisant que le RX à cet égard.

L’hybride : plus cher et plus lourd

Le modèle hybride 450h est à la fois plus cher et plus lourd que le RX à motorisation conventionnelle ce qui fait que ses performances sont en retrait à tous les niveaux, sauf en ce qui a trait à la consommation qui est bonifiée d’environ 20 pour cent. Sur le RX450h, le V6 est secondé par deux moteurs électriques, soit un pour chaque train de roues. Le premier, qui est d’une puissance équivalente à 167 chevaux, agit sur les roues avant alors que le second, qui est jumelé aux roues arrière, en développe 68 et n’entre en action que lorsque les conditions d’adhérence l’exigent.

Il y a également un troisième moteur électrique, localisé dans la transmission, qui agit au démarrage et pour récupérer l’énergie en décélération, permettant ainsi de recharger les batteries. Ce système permet donc au RX450h de rouler en mode tout électrique lorsque les conditions le permettent, à savoir si le conducteur n’appuie que très légèrement sur l’accélérateur, en conduite urbaine par exemple, et le sentiment que l’on éprouve en circulant tout à fait silencieusement dans un sport-utilitaire de luxe est particulièrement satisfaisant. Toutefois, le prix du RX450h est élevé, tout comme le coût des ensembles d’options d’ailleurs.

On en revient donc à la case départ, soit que le RX, qu’il soit à motorisation conventionnelle ou hybride, fait l’apologie du confort et du silence de roulement au détriment de la conduite dynamique ou sportive, ce qui plaira à une partie de la clientèle et en décevra l’autre. Dans le cas de la marque Lexus, il faut également noter la qualité du service à la clientèle offert par les concessionnaires.  Cette approche du client a joué pour beaucoup pour assurer les ventes des véhicules de la division de luxe de Toyota, et a également eu un effet bénéfique pour les clients des marques rivales qui ont été forcés de relever leur jeu d’un cran ou deux à cet égard.

Feu vert

Grand confort
Silence de roulement
Bonne fiabilité
Qualité de finition

Feu rouge

Conduite aseptisée
Freinage moyen
Roulis en virage
Coût des options

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