Toyota Highlander 2011: Un premier de classe typique

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2011

Le Highlander est à l’image des ces élèves studieux et doués qu’on n’entend jamais et qu’on remarque à peine mais qui récoltent prix, bourses et honneurs en fin d’année. Lancée il y a une décennie et entièrement redessinée pour 2008, cette famille de multisegments sages et discrets a droit cette année une série de retouches et de mises à jour pour le milieu de leur cycle actuel. La version Hybride y gagne même un tout nouveau groupe propulseur.

Lorsque Toyota a voulu créer un premier multisegment pour concurrencer sérieusement le Subaru Outback pour 2001, elle lui a dessiné une silhouette haute et anguleuse d’utilitaire plutôt que d’en faire une familiale surélevée. Ces lignes carrées recelaient essentiellement l’architecture de la berline Camry, best-seller nord-américain de la marque.

Un alignement complet

Le Highlander a gagné nettement en taille et s’est refait une beauté – toujours dans la discrétion – lors de son remodelage complet il y a trois ans. Il pouvait enfin rivaliser plus directement avec les Ford Edge, Honda Pilot, Nissan Murano et autres en termes d’habitabilité et de volume cargo. Chez nous il est même vendu désormais uniquement en version à sept places. Dommage parce que les cinq places étaient moins chers et plus légers, sans compter que ces sièges en troisième rangée sont aussi peu accueillants que pratiquement tous leurs semblables. Heureusement ils s’escamotent entièrement sous le plancher à l’arrière, libérant du coup 1 200 litres de volume cargo. Sinon, on doit se contenter d’un maigre 290 litres. Trois versions sont offertes cette année : d’abord le Highlander à roues avant motrices propulsé par le quatre cylindres de 2,7 litres et 187 chevaux. Ensuite les quatre roues motrices de base et « Limited », équipées du V6 de 3,5 litres et 270 chevaux. Ironiquement, le « quatre » est jumelé à une boîte automatique à 6 rapports alors que les V6 n’ont encore qu’une boîte à 5 rapports. Le département du marketing chez Toyota Canada a choisi de remplacer le modèle Sport par un groupe Sport optionnel qui comporte un toit ouvrant, des roues de 19 pouces, un climatiseur thermostatique à trois zones et du cuir noir pour les sièges, la jante du volant et le pommeau du levier de vitesses.

La troisième version est le Highlander Hybride qui profite du changement mécanique le plus important cette année en héritant du nouveau groupe propulseur hybride d’abord apparu sur le Lexus RX 450h, son frère de sang en termes de technique. Le coeur de cette version du rouage hybride essence-électricité de Toyota est donc un V6 de 3,5 litres à cycle Atkinson qui produit à lui seul dans le Lexus, 295 chevaux à 6 200 tr/min, ce qui représenterait une hausse de 27 chevaux par rapport au V6 de 3,3 litres du modèle précédent. Comme sur le RX, de nouveaux systèmes de recirculation des gaz d’échappement et de récupération de leur chaleur perdue aident à réduire les émissions polluantes et la consommation. Avec de nouveaux moteurs électriques plus performants – deux pour la propulsion à chaque essieu et le troisième pour le redémarrage et la recharge des accumulateurs – la version hybride devrait pouvoir égaler les cotes de consommation du RX 450h, sinon faire mieux.

De plus, en prenant du coffre, le Highlander Hybride avait également pris environ 106 kilos lors de son dernier remodelage. Sa prestation de 0 à 100 km/h était d’ailleurs passée de 7,25 à 8,65 secondes. La puissance additionnelle du nouveau groupe lui permettra de retrouver sa verve de jadis, en tout ou en partie. Sans compter que cette deuxième génération du Highlander Hybride était nettement plus pataude et engourdie en conduite alors que le premier était plutôt sympathique et, comme on l’a vu, assez performant.

Plus branché dehors comme dedans On s’intéresse rarement au Highlander pour la pure beauté de sa silhouette mais dans une catégorie aussi populaire, le style est important quand même. Paraître démodé c’est risquer d’être déclassé ou simplement perçu comme tel, ce qui est presque aussi mauvais. C’est pourquoi la carrosserie du Highlander affiche cette année une partie avant redessinée, tout comme ses bas de caisse latéraux et ses blocs optiques et son pare-chocs à l’arrière.

Les versions quatre cylindres et les V6 et Hybride de base roulent également sur de nouvelles jantes d’alliage de 17 pouces chaussées de pneus de taille P245/65. Les modèles V6 et Hybride Limited sont équipés plutôt de pneus de taille P245/55 sur les jantes d’alliage de 19 pouces existantes.

Dans l’habitacle, le tableau de bord et la présentation ont aussi été rafraîchis. Pour que le Highlander demeure attrayant face à ses plus nouvelles rivales, Toyota bonifie son équipement et ajoute les technologies et gadgets les plus récents, selon la pratique consacrée. Tous les modèles ont ainsi droit à une meilleure chaîne audio avec radio satellite XM, des phares automatiques et des réglages pour la climatisation à l’arrière. Les V6 ajoutent un port USB et la connectivité Bluetooth tandis que les Limited y gagnent un changeur pour quatre CD et le système de navigation. À défaut de passionner son conducteur le Highlander devrait arriver à dorloter et distraire ses passagers, en toute fiabilité.

Feu vert

Finition toujours sans reproche
Hybride plus performant et frugal
Cabine confortable et spacieuse
Équipement plus complet

Feu rouge

Direction anesthésiée
Silhouette anonyme
Troisième rangée nulle

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