BMW X1 2012, le facteur X

Munich, Allemagne–

Lorsqu'il sera mis en vente au Canada au mois de mai prochain, le nouveau X1 deviendra le quatrième modèle de la gamme "X" du constructeur bavarois. Il s'agira d'un modèle 2012 et son prix de base sera de 38 500$. Le X1 est déjà un best-seller pour BMW puisque 115 000 exemplaires en ont été vendus sur d’autres marchés depuis le lancement mondial de ce modèle vers la fin de 2009. Ce succès explique en partie pourquoi l’arrivée de ce modèle sur le marché américain à été retardé à l’automne 2011 alors que le Canada, un marché moins important en termes de volume, sera approvisionné dès le mois prochain.

Le X1 est présenté comme un utilitaire sport de luxe compact et vous pouvez presque le considérer comme étant une berline de Série 3 surélevée. En effet, ce nouveau venu partage non seulement plusieurs éléments avec les voitures de Série 1 et 3, mais il est également assemblé sur les mêmes lignes de montage de l’usine de Leipzig. En Europe, le X1 est disponible avec un choix de motorisations à essence ou diesel, mais il ne sera disponible au Canada qu’avec le nouveau moteur à quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres jumelé avec la boîte automatique à huit rapports ainsi que le rouage intégral.

Une Série 3 surélevée

Ce nouveau moteur est doté d’un seul turbocompresseur à double entrée et développe 241 chevaux à 5 000 tours/minute tout en livrant un couple assez impressionnant de 258 livres-pied dès la barre des 1250 tours/minute. Le X1 accélère vivement et ne semble jamais manquer de puissance malgré son poids de 1690 kilos. Au cours de notre bref essai dans la région de Munich, nous avons obtenu une consommation moyenne de 11,7 litres aux 100 kilomètres. Cette donnée élevée s’explique en partie par le fait que le modèle à l’essai disposait de la boîte manuelle à six vitesses, alors que les X1 destinés au marché canadien seront dotés d’une transmission automatique comptant huit rapports, et que le trajet emprunté comportait une section sur Autobahn parcourue à 200 kilomètres/heure… Même à cette vitesse, le X1 inspirait confiance en faisant preuve d’une bonne stabilité et seul un bruit de vent assez soutenu autour des piliers « A » et des rétroviseurs latéraux nous rappelait que nous roulions au double de la limite permise sur les autoroutes québécoises. Selon Transport Canada, la cote de consommation du X1 en ville, qui est la donnée la plus représentative d’une consommation moyenne en conditions de conduite normales, est établie à 9,2 litres aux 100 kilomètres.

Il est également remarquable de constater que ce nouveau moteur est particulièrement doux et ne vibre pas comme un quatre cylindres typique, sans toutefois émuler parfaitement l’onctueux six cylindres en ligne du constructeur bavarois. Ceci est dû au fait que le moteur est doté de deux arbres d’équilibrage positionnés à différente hauteur afin de compenser les vibrations et qu’un pendule centrifuge à été intégré dans le volant bimasse du moteur. Le résultat, c’est que le X1 s’élance avec aplomb sans provoquer de vibrations même à bas régime. À plusieurs égards, la conduite du X1 ressemble remarquablement à celle d’une Série 3 qui aurait été surélevée, le roulis en virages étant légèrement plus présent en raison d’un centre de gravité plus élevé. Les réactions du châssis sont toujours bien contrôlées et le X1 s’inscrit facilement en virages grâce à une direction précise qui permet de bien sentir la route, le seul inconvénient étant que le boudin du volant nous a semblé un peu trop mince.

Des éléments pris ici et là

Côté style, le X1 ne pose pas de nouveaux jalons mais ne déplait pas souverainement non plus avec sa calandre à doubles naseaux plutôt verticale et ses feux arrières qui émulent ceux de la Série 5 Gran Turismo. En prenant place à bord, vous toucherez plusieurs surfaces qui sont tactilement agréables, alors que ce sont plutôt des plastiques durs que l’on retrouve au niveau de la console centrale. Celle-ci ne dispose que d’un seul porte-gobelet, bien qu’il soit possible d’en fixer un deuxième sur le côté passager de la console centrale, comme sur la Série 6. La position de conduite se situe à peu près à mi-chemin entre celle d’une berline conventionnelle et celle d’un VUS, et le X1 nous a semblé aussi spacieux et accueillant qu’un X3 de première génération.

Comme c’est souvent la cas avec les véhicules de la marque BMW, le X1 dispose d’une longue liste d’équipements offerts en option comme la peinture métallisée (800$) ou la sellerie de cuir (1900$), de même que plusieurs groupes d’options comme l’ensemble navigation (2000$), l’ensemble premium comprenant un volant chauffant et un toit ouvrant panoramique (1490$), un ensemble commodité regroupant des sièges à commande électrique avec mémoire pour le conducteur ainsi que des phares adaptatifs bi-xénon avec dispositif de lave-phares (1900$), ou un ensemble sport avec jantes de 18 pouces, sièges sport et palettes de changement de vitesses au volant (1500$). Tout ceci fait en sorte que le X1 peut combler les attentes de l’acheteur, mais signifie aussi que le prix peut augmenter de façon significative. Toutefois, un choix avisé et sélectif parmi ce catalogue permettra à l’acheteur de se procurer un X1 pour un prix moins élevé que celui d’une Série 3 Touring dont le prix de détail se situe maintenant à 48 500 dollars, et ce simple facteur pourrait expliquer à lui seul l’accueil favorable que devrait connaître le X1 au Canada.

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